Samedi 28 Novembre : à Barbeau

VttCapestang

Babeau-Bouldoux : 28 Novembre 2015.

Vous aurez remarqué que certains livres ont un titre et un sous titre : exemple : « Le Bricolage » et en dessous « Savoir tout faire dans la maison »
Après une nuit blanche, plongé dans les affres (encore un mot nouveau pour l’Aigle) de l’incertitude, je vous propose plusieurs titres :
« Le Blond, Le Rustre et Super Gland » et en dessous : « Il y a un cadavre dans un placard dans toutes les familles ». Aucun rapport, me direz-vous… et pourtant !
J’avais pensé aussi à : « Babeau-Bouldoux II : le retour ou encore : « Un apéro presque parfait : l’angoisse étreint le Minercor ! »

Hier samedi, rendez-vous était donné à la tribu à Babeau-Bouldoux, histoire de réparer la débandade catastrophique du week-end précédent, où la tribu s’était repliée sur Montouliers.
Samedi 21 et samedi 28 : même combat : vent frais, temps gris, bref beaucoup ont préféré rouler « à la Mas », d’autres sont partis pour du plus dur et du plus haut (l’enduro hé, hé !). La troupe se résume : au Druide, le Pèque, Alain Taloche, habillé en cosmonaute comme les djeuns, le Blond, le Bedeau, le Beauf, qui prend ce jour les habits du Rustre, Sébastien, qui a troqué son vélo de service pour un VTT de sévices, JPP, GG et Minos, l’ancêtre. Point d’oiseau de malheur à l’horizon, ni Mouscaille ni Mastoc.
Et ça commence par une montée interminable par la piste. Les corps s’échauffent comme ils peuvent entre deux bourrasques de vent : le moral est moyen.
Après avoir contourné le piton de Baumelles, on tourne à gauche sur un petit sentier sympathique qui réchauffe les gambettes et le cœur et nous mène à Cauduro. C’est un petit bijou de hameau planté dans la verdure, qui mérite une halte.

Le Blond : il faut le voir dans son cuissard noir avec une bande rouge, qui reprend le motif de son maillot et sa pectorale de cuir noir, qui le fait ressembler à un gladiateur. Il porte aussi les chaussettes de contention, qui accentuent le galbe de son mollet… Heureusement qu’il n’y a pas de filles avec nous : elles succomberaient. De plus avec l’évolution de la législation concernant la préférence sexuelle, il faudrait qu’il se méfie le Blond, des fois que derrière un buisson un collègue le surprenne en train de faire pipi… il y a de quoi faire un malaise ! Comprenne qui pourra !

Le Rustre : pour des raisons de rime, c’est le beauf, qui n’est manifestement pas en jambes aujourd’hui et peine dans la forte pente. Il est freiné de plus par les bourrasques de vent mêlées de quelques gouttes de pluie : c’est une giboulée de Novembre, m’explique t-il. La méforme est telle qu’il renoncera, une fois arrivé aux voitures, à l’apéro dont on parlera tout à l’heure.

Super Gland : je vous expliquais plus haut qu’il y a un cadavre dans un placard dans toutes les familles. Il y a des choses que l’on ne peut pas dire, des noms impossibles à révéler. Ce garçon, qui pourtant a reçu une certaine forme d’éducation (il fut hébergé un temps dans un presbytère), a parfois des manques… des manques de roue pour cette occasion. Le type est portant organisé : je mets mon VTT dans le coffre la veille au soir avec le casque et les chaussures. Samedi 7 h : je fonce sur Babeau-Bouldoux, je sors le VTT inapte à rouler, because la roue avant est restée dans le garage… Doué le garçon. Il retourne donc à la maison, entend un bruit de remue-ménage en rentrant, trouve sa femme en tenue d’Eve. Sur la table de nuit : une montre qu’il ne connaît pas : sa femme lui explique « je l’ai achetée au marché du vendredi, tu comprends, avec la trotteuse, cela me permet de calculer le temps de cuisson des œufs mollets ». Satisfait de la réponse, Super Gland dont on taira le nom, repart tout content avec sa roue et nous rejoint à Cauduro.

Retour au circuit De là, on prend un petit sentier magnifique mais très glissant qui nous mène à un endroit un peu magique : la source du Vernazobre. J’ai appris que ce nom vient du latin Verneduro « ruisseau des aulnes » et qu’il s’agit d’une rivière de type vauclusienne, c’est à dire la résurgence d’eaux infiltrées. Un conseil aux petits jeunes qui veulent compter fleurette : promenez vous avec celle que vous aimeriez bien embrasser et expliquez lui tout cela : le baiser volé est à portée de lèvres. C’est un peu vieillot comme technique, mais beaucoup plus élégant que de lui expliquer que lorsque vous la voyez, vous avez une lampe à souder dans le cuissard !
On passe donc sur les pierres dans le lit de la rivière, puis on rejoint Malibert. De là très belle classique vers Donnadieu. Et là, il faut bien remonter jusqu’à Cauduro : le Rustre (on l’aime bien tout de même notre Beauf) est à la peine, menace de rentrer, mais l’esprit Minercor est là ! Au moral et à l’encouragement, il y arrive !
Le final est très beau, suscite des exclamations laudatrices (des louanges, la Mousse): c’est le chemin en corniche au dessus de la vallée du Vernazobre – Malibert . Pour finir, un single rapide pour regagner le village.

Un apéro presque parfait : l’angoisse étreint le Minercor ! La suite mes amis, c’est un super apéro chez le Pèque : madame a fait les choses en grand : quiche aux lardons, au saumon et crevettes, gâteau de poivrons, petit pâté fait maison. Après le double tonnelet du Beauf, l’apéro de JPP, c ‘est réception chez Bocuse. Cette escalade dans l’excellence donne les mains moites et les pieds poites au suivant : vous comprendrez que je préfère personnellement faire le compte rendu dominical.
A bientôt les amis pour de nouveaux parcours pleins de cailloux et au détour d’un chemin un panorama comme on les aime, avec à la fin ne serait-ce qu’une bière fraîche pour fêter tout ça !

Patrick Minos

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